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La chaleur des Balkans

En Bulgarie, il suffirait de se poser à la fontaine du village et d’attendre un peu pour en rencontrer tous les habitants. Les gens sont curieux, les contacts se nouent facilement et la jeune génération parle anglais.
A Sozopol, au bord de la mer noire nous nous attardons un peu. En face de notre bivouac une guest house est en travaux. Le propriétaire nous voit, nous fait de grands signes et pose un tas de questions. Il s’appelle Stoïcho, il possède un petit hôtel ici mais est policier à Bourgas, la grande ville d’à côté. Travailleur et généreux il symbolise pour nous toute la chaleur des balkans. Au fil des jours les réveils sont ponctués par ses grands cris : « Marrrc, Jana, Café ! ». Il nous apporte également le vin rouge qu’il fait lui-même pour accompagner nos pique-niques.

Bulgarie_Sozopol

Une semaine passe, la préparation de la voiture et l’écriture des articles avancent. Nous rencontrons Plamen, le fils de Stoïcho. Il a douze ans et parle un peu anglais. Adorable et éveillé, il devient très vite un grand fan de Marc et de l’Isbamobile. Il rêverait de venir avec nous et Marc lui offre sans hésiter son livre. Nous en profitons pour le lire avec lui afin de le pousser à progresser en anglais. Il nous promet de finir de le lire d’ici notre retour. Pour lui faire plaisir nous allons le chercher avec la voiture à la sortie de l’école afin d’épater ses copains. Le moment est comique, Plamen est aux anges et ses amis deviennent tout à coup très timides. Ils prennent l ‘Isbamobile en photo mais malgré notre insistance ils n’oseront jamais monter à l’intérieur.
Bien des soirées s’écoulent, passées au chaud avec nos amis bulgares, à boire le raki fait maison qui accompagne les crudités avant le barbecue. Avant notre départ, et à ma plus grande joie, nous rencontrons la femme de Stoïcho, Kristina, l’élément féminin de ce petit foyer. Nous donnons nos fameux tchouchka à la famille. Ils rient et grimacent un peu, eux aussi trouvent çà trop fort ! Nous leur donnons également une bouteille de champagne rosé, ils nous offrent en échange une bouteille de champagne bulgare. Pour le nouvel an, eux en Bulgarie et nous dieu sait où, aurons une petite pensée les uns pour les autres.
Plamen est très triste de nous voir partir et nous lui proposons d’écrire un petit mot en bulgare sur note véhicule. Un peu tétanisé et n’osant pas trop faire subir une telle injure à une si belle voiture il se lance, ravit. Les adieux sont assez émouvants et nous voyons ce petit bonhomme qui nous fait de grands coucous, rétrécir dans notre rétroviseur. Nous partons avec un petit bout de la Bulgarie avec nous et de biens beaux souvenirs.