L’hospitalité turque et des litres de thé plus tard
La Turquie réserve de bien belles rencontres à faire. Les habitants sont curieux et très facilement prêt à nouer contact et à vous aider. Cependant beaucoup de turcs ne parlent pas anglais, les échanges sont alors frustrants car assez limités malgré notre envie d’en savoir plus. C’est surtout le cas dans l’Est du Pays, dans la zone kurde, où la pauvreté tranche avec le reste de la Turquie. Nous rencontrons néanmoins beaucoup de personnes qui nous offrent le thé bien sûr, le repas, l’hébergement ou des friandises à grignoter. L’exemple le plus frappant a lieu dès notre arrivée en Anatolie. Nous nous arrêtons à une station essence pour remplir un de nos trois réservoirs. Le pompiste fait le plein, puis nous offre un thé, deux thés, trois thés. Il ne parle que le turc et nous ne comprenons pas bien quand nous le voyons sortir du pain et trois assiettes. Il nous convie tout simplement à partager son repas composé d’un ragout de mouton aux pommes de terre. A méditer la prochaine fois que vous irez dans votre station essence !
Notre rencontre la plus notable est cependant celle de Mihran.
C’est le père d’une de nos amies qui vit en France. Mihran est turc d’origine arménienne. Il partage sa vie entre Istanbul et Paris où il a vécu quelques années. Il parle parfaitement français, turc et arménien. Il nous explique un peu son pays, l’évolution d’Istanbul, les zones de cultures dans le pays, les spécialités culinaires, le fonctionnement des Dolmus, ces petits bus d’Istanbul. Grâce à lui nous faisons un tour de calèche à l’île aux princes, nous dégustons le véritable iskender de monsieur Iskender. Le tout avec un sens de l’hospitalité incroyable et un sourire constant sous sa moustache. Il nous héberge une semaine complète chez lui avec pour mot d’ordre de faire comme chez nous. Avec lui nous nous sentons tout de suite à l’aise. Comment faire autrement avec une personne aussi attachante ? Nous nous prenons d’une réelle amitié pour lui tant sa sympathie est irrésistible. Il nous parle d’histoires d’un tas d’amis qu’il connaît et le mot sociable prend chez lui tout son sens. A la fois pragmatique, sensible, jovial, bon vivant et généreux, les adjectifs ne manquent pas pour le qualifier. Nous nous promettons bien de lui faire découvrir nos restaurants préférés parisien à notre retour.
Mirhan c’est aussi celui qui m’apprend comment réaliser le parfait café turc qui fait mes délices. Rien que pour çà et pour tout le reste, nous ne l’en remercierons jamais assez.
